Les Châteaux de la Loire

Château de Chenonceau

La famille est éclatée aux quatre coins de la France (et du monde un peu aussi), il faut trouver un endroit central pour se retrouver pour les fêtes de fin d’année… Retour aux sources, direction les Châteaux de la Loire ! Eh oui, bretonne de cœur, mais pas de naissance. Chacun ses secrets ;)

Je vais certainement me tirer une balle dans le pied, mais l’histoire de France n’a jamais été un de mes sujets préférés. Trop de rois, trop d’époques, trop de guerres… Bref, je n’ai jamais été friande de l’histoire de nos grands rois, ceux qui ont forgé le passé de notre pays. Mais toujours été fascinée par les châteaux, les villages, les vêtements d’époque.

Je pars redécouvrir l’histoire de quelques-uns des châteaux de la Loire. Nous sommes en hiver, les jardins sont moins verts, moins fournis en parterres de fleurs, mais je n’en reste pas moins subjuguée par la beauté des édifices. On commence la visite ?

Château de Chambord, 1519

La dernière fois que j’ai mis les pieds ici, je devais être âgée de quelques mois et je dormais probablement profondément dans ma poussette. Ce n’est donc pas sans émotions que je reviens sur mes premiers pas dans les jardins de Chambord. Le soleil d’hiver apporte une douce lumière sur les pierres du château, un petit côté féérique s’en dégage. Nous ne sommes bien évidemment pas seuls à visiter l’édifice historique, les nationalités sont aussi nombreuses que les personnes qui se prennent en selfie, et que dire des familles Marie Jean-Eudes Charles et Cléandre. Bref, passons.

Château de Chambord

Le château de Chambord est un vrai labyrinthe, je passe et repasse plusieurs fois aux mêmes endroits sans savoir comment je peux accéder à la pièce que je recherche. Je sors régulièrement pour essayer de me repérer. Je n’y parviens pas plus mais la vue sur la grandeur des jardins est plutôt incroyable !

Jardins, Château de Chambord

Je ne vous ferais pas l’histoire du château car elle est plutôt longue, mais le seul élément sur lequel je m’attarderais c’est que je conseille vivement la visite guidée. J’ai pourtant horreur de ça mais nous sommes tombés sur un guide plus que passionné et qui nous a conté l’histoire du château de Chambord sous la forme d’une enquête pour comprendre pourquoi a-t-on construit un tel édifice dans une zone aussi dépourvue d’intérêt. Et surtout pourquoi il n’a jamais été habité.

Chambre du roi, Château de Chambord

Château de Chambord

Comme tout visiteur, on s’est amusé à courir dans les célèbres escaliers à double sens dans lequel on se voit mais on ne se croise jamais.

Escalier à double sens, Château de Chambord

Grâce à tout ça nous avons pu découvrir des détails dans la construction que nous aurions ignoré si nous avions fait une visite par nous-mêmes. Pour faire court, il a réussi à m’intéresser à l’histoire de France et je me suis rendue compte que j’avais retenue quelques choses de mes cours d’Histoire.

Château de Chenonceau, 1513

On commence la visite en suivant une grande allée bordée d’immenses arbres, les façades blanches du château de Chenonceau se dressent au bout. Mon âme de princesse se réveille, j’ai l’impression d’entendre les roues des calèches dorées et les sabots des chevaux fouler le sol.

Château de Chenonceau

L’intérieur du château a été vraiment très bien conservé et restauré c’est assez impressionnant. Je vous laisse en juger par l’entretien des cuisines, la grandeur des chambres (j’aurais flippé au moindre craquement de parquet…), la décoration des couloirs. Et que dire des jardins !

Le château de Chenonceau est aussi surnommé le « Château des Dames » car il a été construit, aménagé et transformé par un grand nombre de femmes de l’Histoire. La construction a été entreprise par Katherine Briçonnet en 1513, puis transformé par Diane de Poitiers (un peu une allumeuse cette dame d’ailleurs, je vous invite à lire son histoire), et agrandi par Catherine de Médicis avec les galeries au-dessus du Cher. Par la suite, Louise de Lorraine s’en sert comme lieu de recueillement après l’assassinat d’Henri III. L’histoire est encore longue mais c’est peut-être pour ça que j’ai aimé ce château, la touche féminine ne trompe pas !

Chambre, Château de Chenonceau

Cuisines, Château de Chenonceau


Galerie Catherine de Médicis, Château de Chenonceau

On poursuit notre visite dans les jardins en passant par les anciennes écuries, les anciennes maisons du personnel de maison, l’apothicairerie, et l’hôpital militaire aménagé dans une partie des bâtiments pendant la Première Guerre Mondiale. Je m’attarde (forcément) auprès des canards et des calèches d’époques.

Fers à cheval, Château de Chenonceau

Château de Chenonceau

Apothicairerie, Château de Chenonceau

Canard colvert

Le soleil fait une brève apparition lorsque nous parcourons les jardins. L’ambiance est incroyable… L’herbe parait encore plus verte, les jeunes roses encore plus belles, le château encore plus blanc. On se croirait presque dans un film de princesse Disney.



Château de Chenonceau

J’en reste bouche bée. Je ferme les yeux et je me vois bien en robe meringue me baladant dans les jardins à travers les roses. Mon âme d’enfant se réveille et je pense à toutes les princesses de Walt Disney, j’ai l’impression d’y être. Entourée de visiteurs du XIe siècle, j’en conviens.

Château de Cheverny, 1624

Troisième visite historique, le château de Cheverny. L’ambiance est différente ici. Certes une centaine d’années sépare ces châteaux de la Loire, mais on sent qu’il y a toujours une certaine forme de vie ici. Les pièces sont reconstituées à l’identique (avec les décorations de Noël en plus), mais des portraits de la famille héritière ornent les murs à côté des portraits anciens. C’est notamment quand tu vois ces photos que tu te rends compte que nous ne vivons pas tous dans le même monde…

Château de Cheverny

Château de Cheverny

Château de Cheverny

Château de Cheverny

Les lumières déclinent à l’horizon, les illuminations prennent le relai autour du domaine. Les visiteurs se font moins nombreux dans les jardins. Le son des gravillons sous les chaussures me donne envie de fermer une dernière fois les yeux et j’imagine les marquises et autres comtesses déambuler dans les jardins, soulevant leurs lourdes robes pour ne pas les abimer et racontant les derniers ragots de la cour et de la basse populace. Je crois que j’ai trop d’imagination…

Chateau de Cheverny Noël

Autre élément qui fait vivre Cheverny, le chenil. Construit en 1850, le chenil abrite une meute d’une centaine de chiens destinée à la chasse à courre, ou la vénerie pour le terme un peu plus noble. J’aime les chiens mais là, j’ai une petite réticence quand même. Ils sont immenses, je ne peux m’empêcher de les imaginer pouchasser le gibier, épuisé. Pour la même raison, je suis bien contente de ne pas avoir pu voir la salle des trophées ! Oui, je suis une âme (très) sensible.

France, aujourd'hui

Les vacances ne sont que de courte durée malheureusement… On profite des moments en famille qui sont précieux avant de reprendre le chemin de la maison et des montagnes. Ça a été un vrai plaisir de plonger dans ces quelques instants d’histoire, et de se rendre un peu plus compte que nous avons vraiment énormément de chose à voir en France, et surtout que nous avons une Histoire très riche. Ma seule déception c’est que nous n’avons pas pu voir les jardins sous leur plus beau jour, ce qui – je pense – ajoute une touche encore plus spectaculaire aux châteaux de la Loire et leur histoire. Une bonne raison pour revenir ! Sur ce, à la prochaine dans les montagnes ou sur les rivages bretons.

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