Un moment de pur bonheur. De la nature, des chevaux, des paysages, de la liberté, ma sœur aînée. Que demander de plus ? Un week-end à cheval au Mont-Saint-Michel juste parfait. Si ce n’est le manque de chaleur et les infatigables moustiques.
Pour la petite histoire équine, les Irish cob (qu’on appelle aussi des gipsy cob ou des tinker), sont des chevaux d’origine irlandaise dont l’histoire est liée à celle des paysans irlandais expulsés de leur ferme en 1845, période de la Grande famine. Devenus nomades, les paysans ont récupérés les chevaux rejetés des fermes. Au fur et à mesure des croisements, les chevaux sont devenus de braves bêtes assez robustes pour tracter les roulottes de ces fameux paysans sans toit. Ce sont les chevaux des gitans quoi, pour ceux qui n’avaient pas saisi.
Chevaux brossés, sellés, cavaliers couverts et bombés, nous sommes fins prêts à commencer l’aventure vers le Mont Saint-Michel. On mène les chevaux en dehors du centre et on commence une petite marche à pied histoire de se dégourdir les gambettes (et le popotin). Après quelques mètres : « tête à gauche, on resangle les chevaux, on descend les étriers, et en selle ! ». Hop ! Bien calée dans la selle, on part à l’aventure.
Je prends quelques minutes à m’habituer au rythme dynamique et franc des irish qui ont un pas bien cadencé. Premier trot, une gêne… A peine le premier trot terminé qu’une douleur sur l’intérieur de la cuisse s’immisce. Satané boucle d’étrier ! Ça promet. Le premier galop me fait vite oublier ma douleur, quel bonheur cette liberté.
On longe le fleuve Couesnon pour atteindre le Mont Saint-Michel. Ici, c’est le rendez-vous des oiseaux. Hérons, aigrettes, colverts, poules d’eau et autres se retrouvent dans les eaux du fleuve, se croisent et s’entrecroisent entre les roseaux et autres plantes aquatiques. Superbe. Et juste au bout, dans la brume et la lumière du matin, le Mont-Saint-Michel apparaît, timidement mais sûrement. Il apparaît comme le château de Disney mais en moins rose. Il n’en reste pas moins magnifique vu d’ici !
Le majestueux Mont-Saint-Michel et les agneaux dans les prés salés de la baie
Puis le décor change. Les sabots des chevaux s’enfoncent dans le sable grisonnant et humide de la baie. Les bernaches, les mouettes et les aigrettes s’envolent à notre passage, leur reflet glissant sur le sable mouillé. Le Mont-Saint-Michel, plus beau que jamais, miroite dans l’eau des fleuves qui se jettent dans la baie.
Après quelques passages dans les trous d’eau, ce cher Daniel entreprend la fabuleuse histoire du Mont-Saint-Michel (que je ne pourrais vous raconter parce qu'il me semble que j’étais très intriguée par un groupe de bernaches à ce moment-là…). On tourne autour du Mont pendant que Dani' nous conte quelques anecdotes de personnages légendaires dont on ne connaît pas l’existence et dont on a tout de suite oublié le nom.
Et là, le moment que tous les cavaliers attendaient. Le moment de pur bonheur et de liberté. Le galop dans la baie. A peine le galop est annoncé que les chevaux commencent leur course dans le sable. Les sabots frappent le sol à toute allure, provocant des éclats de sable sur le visage du cavalier de derrière ; des milliers de gouttes d’eau giclent sous les pieds des chevaux ; le vent glisse sur la robe des irish. Seuls dans la baie avec nos chevaux, les mains enfouies dans les crins épais, la liberté n’a jamais été aussi grande, aussi belle et aussi plaisante.
Après plusieurs galops, on s’arrête devant la roche de Tomblaine, qui se situe à quelques kilomètres du Mont. Mais le temps se gâte, les premières gouttes perlent sur les k-ways. On repart au trot vers le bord de mer pour apercevoir les phoques… Mais ils sont trop timides et profitent de la brume qui s’installe pour se cacher. Les gouttes redoublent de force, il est temps de faire demi-tour.
La chaleur n’est pas encore au rendez-vous, mais la pluie s’est arrêtée. Alors que le dessert est englouti et que les affaires commencent à sécher, de fines gouttes tombent de nouveau les unes après les autres, annonçant la suite de l’averse. Il est de temps de prendre le chemin retour vers le gîte.
Chevaux dessellés, bouchonnés et remis au pré, on se permet une bonne pause avant la douche pour prendre un thé chaud et quelques biscuits. Mais le soleil refait son apparition avec de beaux rayons. Ni une, ni deux, on rechausse les boots et on remonte la colline pour aller admirer le Mont-Saint-Michel nous narguer dans son bain de soleil. Un panorama exceptionnel !
La douche prise, le repas englouti, le pyjama enfilé, tout le monde se glisse dans son sac de couchage pour entamer une nuit réparatrice…
Pour cette belle et dernière journée, on prend le chemin de la voie verte. Elle longe les magnifiques champs de salade, poireaux, maïs, les belles maisons typiques du nord de la Bretagne en granit et ornées de volets bleus.
Premier arrêt à la Chapelle Sainte-Anne d’où on aperçoit le Mont-Saint-Michel, sous un ciel bleu, toujours aussi imposant. On observe la côte de Cancale qui se dessine au loin et les alentours vallonnés (oui oui c’est possible en Bretagne). Après une brève pause, on reprend le chemin en direction de la petite colline qui se trouve derrière nous, où nous attend notre repas.
On traverse quelques villages, un peu déserts mais tout à fait charmants, où les fers des chevaux retentissent dans les rues. Quel son agréable. Après plusieurs traversées de villages, on s’engouffre dans un environnement enchanteresque, la forêt.
Nouvel environnement. On marche paisiblement dans une forêt verte et moussue, où ruisseaux, ponts et feuilles mortes donnent un décor splendide. Les sabots effleurent les feuilles et les bogues de châtaigniers qui délivrent leurs fruits si délicieux.
Après quelques temps dans la forêt, on rejoint le sentier… Et la crêperie ! Les estomacs commençaient à se faire entendre chez certains. Pour le confort des chevaux, un pré leur est aménagé à côté du restaurant. Les chevaux sont installés dans leur pré pour le midi, débarrassés de leur harnachement. Ils nous ont offert un beau spectacle de roulade !
Normandie) !
Avant de donner un petit coup de brosse à nos montures et de repartir, on profite une dernière fois du soleil à l’abri du vent.
Le plaisir des papilles, la galette au sarrasin jambon, champignon, œuf ♥
Les derniers mètres se font dans un galop plus lent, imprégnés des kilomètres effectués la veille, et de ceux parcourus aujourd’hui… Puis petit à petit les chevaux reprennent un trot allongé, puis un trot lent, pour finalement revenir à un pas cadencé. On aperçoit au loin la toiture du gîte qui se dessine à travers les pousses de maïs.
Merci beaucoup au Centre Equestre La Foucheraie pour ce week-end inoubliable ! Une randonnée dynamique avec des chevaux solides et attachants, et une guide qui ne perd pas de son enthousiasme et de sa bonne humeur quel que soit le temps !
Vous pouvez aussi retrouver ma belle aventure à cheval sur le blog de Cheval d'Aventure, mon ancienne structure de stage ;)
Réveil matinal pour une journée intense
Première journée, le programme est chargé. Réveil à 6h15 pour nourrir les chevaux. Waaaaah… Ça pique. On enfile le pantalon de cheval, les chaussettes chaudes, les deux tee-shirts et la veste, et on chausse la frontale. Enfin la lampe torche de notre portable parce que bien évidemment j’avais oublié ce détail. On s’engouffre dans la fraîcheur matinale et on s’enfonce dans la pénombre à la recherche de nos destriers du week-end. De magnifiques Irish Cob ! Cheyenne pour Pauline, et Cherokee pour moi.Pour la petite histoire équine, les Irish cob (qu’on appelle aussi des gipsy cob ou des tinker), sont des chevaux d’origine irlandaise dont l’histoire est liée à celle des paysans irlandais expulsés de leur ferme en 1845, période de la Grande famine. Devenus nomades, les paysans ont récupérés les chevaux rejetés des fermes. Au fur et à mesure des croisements, les chevaux sont devenus de braves bêtes assez robustes pour tracter les roulottes de ces fameux paysans sans toit. Ce sont les chevaux des gitans quoi, pour ceux qui n’avaient pas saisi.
L'or des gitans ne brille ni ne tinte. Il luit dans le soleil et hennit dans l'obscurité…Revenons-en à nos chevaux ! Une fois nos juments repérées parmi les 10 autres chevaux pies, on passe les licols, on sort du pré, et là… Notre force a été mise à rude épreuve ! Les chevaux connaissent bien le topo : il fait encore nuit, on me passe le licol, c’est l’heure de la pitance. Ni une ni deux, les chevaux nous tractent jusqu’à leur gamelle soigneusement placée sous la corde d’attache. Une fois la tête dans les granulés, à nous de prendre notre petit déjeuner.
En selle pour le Mont Saint-Michel
Je prends quelques minutes à m’habituer au rythme dynamique et franc des irish qui ont un pas bien cadencé. Premier trot, une gêne… A peine le premier trot terminé qu’une douleur sur l’intérieur de la cuisse s’immisce. Satané boucle d’étrier ! Ça promet. Le premier galop me fait vite oublier ma douleur, quel bonheur cette liberté.
On longe le fleuve Couesnon pour atteindre le Mont Saint-Michel. Ici, c’est le rendez-vous des oiseaux. Hérons, aigrettes, colverts, poules d’eau et autres se retrouvent dans les eaux du fleuve, se croisent et s’entrecroisent entre les roseaux et autres plantes aquatiques. Superbe. Et juste au bout, dans la brume et la lumière du matin, le Mont-Saint-Michel apparaît, timidement mais sûrement. Il apparaît comme le château de Disney mais en moins rose. Il n’en reste pas moins magnifique vu d’ici !
Le majestueux Mont-Saint-Michel et les agneaux dans les prés salés de la baie
Un peu de folklore pour l’histoire
Après être entrés parmi les moutons dans les prés salés (et avoir englouti un petit gâteau pour estomper la fringale), on retrouve Daniel pour nous guider à travers la baie où les sables mouvants peuvent nous faire de mauvaises surprises. Comment vous présenter Daniel de manière simple et efficace ? Il est arrivé comme un prince sur son cheval croisé trotteur et lusitanien, bottes noires bien cirées, pantalon beige immaculé, béret couleur chasseur. Un homme âgé d’environ 70 ans, un inconditionnel de la chasse à cours, incollable sur l’histoire du rocher qui se dresse derrière nous, et assez rustique. Vous cernez le bonhomme ? Il a fait sourire plus d’un cavalier avec sa fière allure.Du sable sous les sabots
Le soleil se lève et la beauté de Mont-Saint-Michel se révèle. Les prés salés se parent de couleurs incroyables où les herbes passent du jaune au vert pâle, de l'oranger au pourpre, le tout parsemé de petits moutons qui paissent tranquillement.Puis le décor change. Les sabots des chevaux s’enfoncent dans le sable grisonnant et humide de la baie. Les bernaches, les mouettes et les aigrettes s’envolent à notre passage, leur reflet glissant sur le sable mouillé. Le Mont-Saint-Michel, plus beau que jamais, miroite dans l’eau des fleuves qui se jettent dans la baie.
Après quelques passages dans les trous d’eau, ce cher Daniel entreprend la fabuleuse histoire du Mont-Saint-Michel (que je ne pourrais vous raconter parce qu'il me semble que j’étais très intriguée par un groupe de bernaches à ce moment-là…). On tourne autour du Mont pendant que Dani' nous conte quelques anecdotes de personnages légendaires dont on ne connaît pas l’existence et dont on a tout de suite oublié le nom.
Et là, le moment que tous les cavaliers attendaient. Le moment de pur bonheur et de liberté. Le galop dans la baie. A peine le galop est annoncé que les chevaux commencent leur course dans le sable. Les sabots frappent le sol à toute allure, provocant des éclats de sable sur le visage du cavalier de derrière ; des milliers de gouttes d’eau giclent sous les pieds des chevaux ; le vent glisse sur la robe des irish. Seuls dans la baie avec nos chevaux, les mains enfouies dans les crins épais, la liberté n’a jamais été aussi grande, aussi belle et aussi plaisante.
Après plusieurs galops, on s’arrête devant la roche de Tomblaine, qui se situe à quelques kilomètres du Mont. Mais le temps se gâte, les premières gouttes perlent sur les k-ways. On repart au trot vers le bord de mer pour apercevoir les phoques… Mais ils sont trop timides et profitent de la brume qui s’installe pour se cacher. Les gouttes redoublent de force, il est temps de faire demi-tour.
Entre deux gouttes
L’averse se fait plus forte, les chevaux fatiguent, les cavaliers ont la panse qui crie famine et les jambes commencent à s’engourdir, il est de prendre une pause. Après 6h30 à cheval d’affilé, mettre pied à terre est une libération. Sandwich et pâtisserie pour les uns, salade pour moi (toujours dans mon régime sans gluten et sans lactose, merci le système digestif)…La chaleur n’est pas encore au rendez-vous, mais la pluie s’est arrêtée. Alors que le dessert est englouti et que les affaires commencent à sécher, de fines gouttes tombent de nouveau les unes après les autres, annonçant la suite de l’averse. Il est de temps de prendre le chemin retour vers le gîte.
Après l’effort le réconfort
Pied à terre, des gémissements de tous les côtés surviennent. Pour certains ce sont les genoux qui sont douloureux, pour d’autres ce sont les cuisses, pour d’autres encore ce sont les fesses… Il y en a pour tous les goûts ! Les quelques mûres sucrées ramassées sur le chemin font passer la pilule.Chevaux dessellés, bouchonnés et remis au pré, on se permet une bonne pause avant la douche pour prendre un thé chaud et quelques biscuits. Mais le soleil refait son apparition avec de beaux rayons. Ni une, ni deux, on rechausse les boots et on remonte la colline pour aller admirer le Mont-Saint-Michel nous narguer dans son bain de soleil. Un panorama exceptionnel !
La douche prise, le repas englouti, le pyjama enfilé, tout le monde se glisse dans son sac de couchage pour entamer une nuit réparatrice…
Journée à cheval dans la forêt bretonne
Aujourd’hui, rendez-vous à 8h pour nourrir les chevaux, une vraie grasse matinée ! Et s’il vous plait, une journée qui commence avec un ciel bleu IN-CROY-ABLE. Même processus que la veille : une fois les chevaux brossés et sellés, on chausse nos boots et nos bombes puis on part, longe à la main, se dégourdir les cuisseaux avant de monter en selle.Pour cette belle et dernière journée, on prend le chemin de la voie verte. Elle longe les magnifiques champs de salade, poireaux, maïs, les belles maisons typiques du nord de la Bretagne en granit et ornées de volets bleus.
Premier arrêt à la Chapelle Sainte-Anne d’où on aperçoit le Mont-Saint-Michel, sous un ciel bleu, toujours aussi imposant. On observe la côte de Cancale qui se dessine au loin et les alentours vallonnés (oui oui c’est possible en Bretagne). Après une brève pause, on reprend le chemin en direction de la petite colline qui se trouve derrière nous, où nous attend notre repas.
Nos belles juments Irisih Cobs : Cheyenne à gauche, Cherokee à droite. |
Les sabots dans les châtaignes et les ruisseaux
Nouvel environnement. On marche paisiblement dans une forêt verte et moussue, où ruisseaux, ponts et feuilles mortes donnent un décor splendide. Les sabots effleurent les feuilles et les bogues de châtaigniers qui délivrent leurs fruits si délicieux.
Après quelques temps dans la forêt, on rejoint le sentier… Et la crêperie ! Les estomacs commençaient à se faire entendre chez certains. Pour le confort des chevaux, un pré leur est aménagé à côté du restaurant. Les chevaux sont installés dans leur pré pour le midi, débarrassés de leur harnachement. Ils nous ont offert un beau spectacle de roulade !
Crêpe à midi, journée réussie
On est en Bretagne ou on ne l’est pas. Impossible de faire un week-end au pays du beurre salé sans manger une galette. Pendant que les chevaux se reposent et se gavent grassement d’herbe, on se récompense nous aussi. Au menu : cidre, galette jambon-champignon et crêpe au chocolat noir Fabuleux. C’est ce qui manquait à ce petit week-end pour nous rappeler que nous sommes bien en Bretagne (Avant de donner un petit coup de brosse à nos montures et de repartir, on profite une dernière fois du soleil à l’abri du vent.
Le plaisir des papilles, la galette au sarrasin jambon, champignon, œuf ♥
Derniers kilomètres de bonheur
Cavaliers et chevaux fatigués, le retour se fait tranquillement… En mettant de côté les piqûres incessantes des moustiques enragés. Sur les hauteurs de la ville de Roz-sur-Couesnon, on profite une dernière fois du panorama sur l’imposant Mont-Saint-Michel, baigné de soleil au loin, dominant dans sa baie. Puis nous redescendons le long de la voie verte pour retrouver le sentier qui longe les champs de poireaux et de salade. Dernier kilomètre, les chevaux nous embarque dans un galop infatigable, sans retenue. Le dernier moment de liberté qui fait énormément de bien.Les derniers mètres se font dans un galop plus lent, imprégnés des kilomètres effectués la veille, et de ceux parcourus aujourd’hui… Puis petit à petit les chevaux reprennent un trot allongé, puis un trot lent, pour finalement revenir à un pas cadencé. On aperçoit au loin la toiture du gîte qui se dessine à travers les pousses de maïs.
Partir pour mieux revenir
Les chevaux sont libérés de leur selle et de leur filet, prêts à recevoir leur ration du soir. Le soleil commence à décliner, les couleurs du ciel devenant plus chaudes. Une fois les sacs rangés dans le coffre, c’est avec un pincement au cœur qu’on dit au revoir à Cherokee et Cheyenne. Le temps des aux revoir avec arrivé plus rapidement que je ne l’aurais souhaité… Mais comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin.Merci beaucoup au Centre Equestre La Foucheraie pour ce week-end inoubliable ! Une randonnée dynamique avec des chevaux solides et attachants, et une guide qui ne perd pas de son enthousiasme et de sa bonne humeur quel que soit le temps !
Vous pouvez aussi retrouver ma belle aventure à cheval sur le blog de Cheval d'Aventure, mon ancienne structure de stage ;)