Réveil matinal pour une journée intense
Première journée, le programme est chargé. Réveil à 6h15 pour nourrir les chevaux. Waaaaah… Ça pique. On enfile le pantalon de cheval, les chaussettes chaudes, les deux tee-shirts et la veste, et on chausse la frontale. Enfin la lampe torche de notre portable parce que bien évidemment j’avais oublié ce détail. On s’engouffre dans la fraîcheur matinale et on s’enfonce dans la pénombre à la recherche de nos destriers du week-end. De magnifiques Irish Cob ! Cheyenne pour Pauline, et Cherokee pour moi.Pour la petite histoire équine, les Irish cob (qu’on appelle aussi des gipsy cob ou des tinker), sont des chevaux d’origine irlandaise dont l’histoire est liée à celle des paysans irlandais expulsés de leur ferme en 1845, période de la Grande famine. Devenus nomades, les paysans ont récupérés les chevaux rejetés des fermes. Au fur et à mesure des croisements, les chevaux sont devenus de braves bêtes assez robustes pour tracter les roulottes de ces fameux paysans sans toit. Ce sont les chevaux des gitans quoi, pour ceux qui n’avaient pas saisi.
L'or des gitans ne brille ni ne tinte. Il luit dans le soleil et hennit dans l'obscurité…Revenons-en à nos chevaux ! Une fois nos juments repérées parmi les 10 autres chevaux pies, on passe les licols, on sort du pré, et là… Notre force a été mise à rude épreuve ! Les chevaux connaissent bien le topo : il fait encore nuit, on me passe le licol, c’est l’heure de la pitance. Ni une ni deux, les chevaux nous tractent jusqu’à leur gamelle soigneusement placée sous la corde d’attache. Une fois la tête dans les granulés, à nous de prendre notre petit déjeuner.
En selle pour le Mont Saint-Michel
Je prends quelques minutes à m’habituer au rythme dynamique et franc des irish qui ont un pas bien cadencé. Premier trot, une gêne… A peine le premier trot terminé qu’une douleur sur l’intérieur de la cuisse s’immisce. Satané boucle d’étrier ! Ça promet. Le premier galop me fait vite oublier ma douleur, quel bonheur cette liberté.
On longe le fleuve Couesnon pour atteindre le Mont Saint-Michel. Ici, c’est le rendez-vous des oiseaux. Hérons, aigrettes, colverts, poules d’eau et autres se retrouvent dans les eaux du fleuve, se croisent et s’entrecroisent entre les roseaux et autres plantes aquatiques. Superbe. Et juste au bout, dans la brume et la lumière du matin, le Mont-Saint-Michel apparaît, timidement mais sûrement. Il apparaît comme le château de Disney mais en moins rose. Il n’en reste pas moins magnifique vu d’ici !
Le majestueux Mont-Saint-Michel et les agneaux dans les prés salés de la baie
Un peu de folklore pour l’histoire
Après être entrés parmi les moutons dans les prés salés (et avoir englouti un petit gâteau pour estomper la fringale), on retrouve Daniel pour nous guider à travers la baie où les sables mouvants peuvent nous faire de mauvaises surprises. Comment vous présenter Daniel de manière simple et efficace ? Il est arrivé comme un prince sur son cheval croisé trotteur et lusitanien, bottes noires bien cirées, pantalon beige immaculé, béret couleur chasseur. Un homme âgé d’environ 70 ans, un inconditionnel de la chasse à cours, incollable sur l’histoire du rocher qui se dresse derrière nous, et assez rustique. Vous cernez le bonhomme ? Il a fait sourire plus d’un cavalier avec sa fière allure.Du sable sous les sabots
Le soleil se lève et la beauté de Mont-Saint-Michel se révèle. Les prés salés se parent de couleurs incroyables où les herbes passent du jaune au vert pâle, de l'oranger au pourpre, le tout parsemé de petits moutons qui paissent tranquillement.Puis le décor change. Les sabots des chevaux s’enfoncent dans le sable grisonnant et humide de la baie. Les bernaches, les mouettes et les aigrettes s’envolent à notre passage, leur reflet glissant sur le sable mouillé. Le Mont-Saint-Michel, plus beau que jamais, miroite dans l’eau des fleuves qui se jettent dans la baie.
Après quelques passages dans les trous d’eau, ce cher Daniel entreprend la fabuleuse histoire du Mont-Saint-Michel (que je ne pourrais vous raconter parce qu'il me semble que j’étais très intriguée par un groupe de bernaches à ce moment-là…). On tourne autour du Mont pendant que Dani' nous conte quelques anecdotes de personnages légendaires dont on ne connaît pas l’existence et dont on a tout de suite oublié le nom.
Et là, le moment que tous les cavaliers attendaient. Le moment de pur bonheur et de liberté. Le galop dans la baie. A peine le galop est annoncé que les chevaux commencent leur course dans le sable. Les sabots frappent le sol à toute allure, provocant des éclats de sable sur le visage du cavalier de derrière ; des milliers de gouttes d’eau giclent sous les pieds des chevaux ; le vent glisse sur la robe des irish. Seuls dans la baie avec nos chevaux, les mains enfouies dans les crins épais, la liberté n’a jamais été aussi grande, aussi belle et aussi plaisante.
Après plusieurs galops, on s’arrête devant la roche de Tomblaine, qui se situe à quelques kilomètres du Mont. Mais le temps se gâte, les premières gouttes perlent sur les k-ways. On repart au trot vers le bord de mer pour apercevoir les phoques… Mais ils sont trop timides et profitent de la brume qui s’installe pour se cacher. Les gouttes redoublent de force, il est temps de faire demi-tour.
Entre deux gouttes
L’averse se fait plus forte, les chevaux fatiguent, les cavaliers ont la panse qui crie famine et les jambes commencent à s’engourdir, il est de prendre une pause. Après 6h30 à cheval d’affilé, mettre pied à terre est une libération. Sandwich et pâtisserie pour les uns, salade pour moi (toujours dans mon régime sans gluten et sans lactose, merci le système digestif)…La chaleur n’est pas encore au rendez-vous, mais la pluie s’est arrêtée. Alors que le dessert est englouti et que les affaires commencent à sécher, de fines gouttes tombent de nouveau les unes après les autres, annonçant la suite de l’averse. Il est de temps de prendre le chemin retour vers le gîte.
Après l’effort le réconfort
Pied à terre, des gémissements de tous les côtés surviennent. Pour certains ce sont les genoux qui sont douloureux, pour d’autres ce sont les cuisses, pour d’autres encore ce sont les fesses… Il y en a pour tous les goûts ! Les quelques mûres sucrées ramassées sur le chemin font passer la pilule.Chevaux dessellés, bouchonnés et remis au pré, on se permet une bonne pause avant la douche pour prendre un thé chaud et quelques biscuits. Mais le soleil refait son apparition avec de beaux rayons. Ni une, ni deux, on rechausse les boots et on remonte la colline pour aller admirer le Mont-Saint-Michel nous narguer dans son bain de soleil. Un panorama exceptionnel !
La douche prise, le repas englouti, le pyjama enfilé, tout le monde se glisse dans son sac de couchage pour entamer une nuit réparatrice…
Journée à cheval dans la forêt bretonne
Aujourd’hui, rendez-vous à 8h pour nourrir les chevaux, une vraie grasse matinée ! Et s’il vous plait, une journée qui commence avec un ciel bleu IN-CROY-ABLE. Même processus que la veille : une fois les chevaux brossés et sellés, on chausse nos boots et nos bombes puis on part, longe à la main, se dégourdir les cuisseaux avant de monter en selle.Pour cette belle et dernière journée, on prend le chemin de la voie verte. Elle longe les magnifiques champs de salade, poireaux, maïs, les belles maisons typiques du nord de la Bretagne en granit et ornées de volets bleus.
Premier arrêt à la Chapelle Sainte-Anne d’où on aperçoit le Mont-Saint-Michel, sous un ciel bleu, toujours aussi imposant. On observe la côte de Cancale qui se dessine au loin et les alentours vallonnés (oui oui c’est possible en Bretagne). Après une brève pause, on reprend le chemin en direction de la petite colline qui se trouve derrière nous, où nous attend notre repas.
Nos belles juments Irisih Cobs : Cheyenne à gauche, Cherokee à droite. |
Les sabots dans les châtaignes et les ruisseaux
Nouvel environnement. On marche paisiblement dans une forêt verte et moussue, où ruisseaux, ponts et feuilles mortes donnent un décor splendide. Les sabots effleurent les feuilles et les bogues de châtaigniers qui délivrent leurs fruits si délicieux.
Après quelques temps dans la forêt, on rejoint le sentier… Et la crêperie ! Les estomacs commençaient à se faire entendre chez certains. Pour le confort des chevaux, un pré leur est aménagé à côté du restaurant. Les chevaux sont installés dans leur pré pour le midi, débarrassés de leur harnachement. Ils nous ont offert un beau spectacle de roulade !
Crêpe à midi, journée réussie
On est en Bretagne ou on ne l’est pas. Impossible de faire un week-end au pays du beurre salé sans manger une galette. Pendant que les chevaux se reposent et se gavent grassement d’herbe, on se récompense nous aussi. Au menu : cidre, galette jambon-champignon et crêpe au chocolat noir Fabuleux. C’est ce qui manquait à ce petit week-end pour nous rappeler que nous sommes bien en Bretagne (Avant de donner un petit coup de brosse à nos montures et de repartir, on profite une dernière fois du soleil à l’abri du vent.
Le plaisir des papilles, la galette au sarrasin jambon, champignon, œuf ♥
Derniers kilomètres de bonheur
Cavaliers et chevaux fatigués, le retour se fait tranquillement… En mettant de côté les piqûres incessantes des moustiques enragés. Sur les hauteurs de la ville de Roz-sur-Couesnon, on profite une dernière fois du panorama sur l’imposant Mont-Saint-Michel, baigné de soleil au loin, dominant dans sa baie. Puis nous redescendons le long de la voie verte pour retrouver le sentier qui longe les champs de poireaux et de salade. Dernier kilomètre, les chevaux nous embarque dans un galop infatigable, sans retenue. Le dernier moment de liberté qui fait énormément de bien.Les derniers mètres se font dans un galop plus lent, imprégnés des kilomètres effectués la veille, et de ceux parcourus aujourd’hui… Puis petit à petit les chevaux reprennent un trot allongé, puis un trot lent, pour finalement revenir à un pas cadencé. On aperçoit au loin la toiture du gîte qui se dessine à travers les pousses de maïs.
Partir pour mieux revenir
Les chevaux sont libérés de leur selle et de leur filet, prêts à recevoir leur ration du soir. Le soleil commence à décliner, les couleurs du ciel devenant plus chaudes. Une fois les sacs rangés dans le coffre, c’est avec un pincement au cœur qu’on dit au revoir à Cherokee et Cheyenne. Le temps des aux revoir avec arrivé plus rapidement que je ne l’aurais souhaité… Mais comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin.Merci beaucoup au Centre Equestre La Foucheraie pour ce week-end inoubliable ! Une randonnée dynamique avec des chevaux solides et attachants, et une guide qui ne perd pas de son enthousiasme et de sa bonne humeur quel que soit le temps !
Vous pouvez aussi retrouver ma belle aventure à cheval sur le blog de Cheval d'Aventure, mon ancienne structure de stage ;)
Il faut savoir que le quartier du Vieux Lyon est classé au patrimoine Mondial de l'Humanité par l'Unesco, c'est que ça doit valoir le coup.
Dans les hauteurs de Fourvière
Descente dans les ruelles du Vieux Lyon
Nous descendons les nombreuses marches pour atteindre les ruelles du Vieux Lyon, deuxième étape des visites, remplies de petits commerces, de bouchons lyonnais - qui sont des restaurants qui servent les plats typiques, pour ceux qui comme moi ne le savaient pas - les fameuses traboules...L'ambiance est plutôt chaleureuse avec les couleurs roses et ocres des bâtiments, dont les boiseries rajoutent une petite touche vintage assez sympa. Elles sont assez caractéristiques des villes en Rhône Alpes.
Pour ma part ce fût yaourt nature-noix de coco, mangue fraîche, mikado, quelques framboises, une (bonne) cuillerée de Nutella ainsi qu'un saupoudrage de noix de coco et spéculoos. Juste parfait !
La qualité de la photo n'altère en rien le goût... Succulent ! |
Dans le fond on peut apercevoir les quelques immeubles dans les pentes de Croix Rousses |
Flashback à la Tête d'Or
J'en profite pour vous partager quelques images que j'ai pu capturer au parc de la Tête d'or il y a quelques semaines, pendant une soudaine envie de me balader après une bonne journée de travail...Gruyères, une morceau d'histoire perchée
Le château de Gruyères qui domine fièrement la vallée... |
La place centrale du village médiéval de Gruyères |
Mes incroyables coéquipiers de week-end ! |
Camping, 1er round : Insomnie 1 - Sommeil 0
L'exercice physique n'était pas au programme de la journée, mais l'excitation de la journée et les quelques heures de route suffisent à nous achever. Emplacement de camping réservé, montage du campement, échec du dépliage de tente 2 secondes, curiosité de nos voisins... Mais surtout un panorama parfait pour notre dîner ! Un pique-nique entre copains, sur les bords d'un lac, la lumière du soir sur les flancs de montagne.
Si nous avions opté pour les nuits en camping, on avait pas forcément demander le package pour la fraîcheur des nuits... Autant vous dire que la nuit a été assez longue et les heures de sommeil assez peu nombreuses.
Randonnée au cœur des montagnes suisses
Après une nuit assez courte, c’est parti pour une douche froide (vraiment froide) pour se mettre d’aplomb pour cette belle journée de randonnée ! Nous sommes partis en direction de Jaun, à partir d’où nous partons pour une randonnée jusqu’au Chalet du Soldat, situé à 1 752 m d’altitude. Bien évidemment, avant d’atteindre notre point de départ, il a fallut que l’on se perde. Mais au moins, on a découvert encore un peu du pays et de ses fabuleux paysages verdoyants et bien ordonnés !
Troisième partie, dernière étape. Le pique-nique s’impose avant d’attaquer le dernier morceau totalement enneigé de notre randonnée. Un rocher qui surplombe le paysage devient notre spot de déjeuner, avec une vue imprenable sur la vallée, et les prémices en amont des majestueux Gastlosen. La tomme de chèvre n’a pas fait long feu, même pas 24H de survie avec une bande d’affamés...
Les majestueuses roches des Gastlosen. |
Pour nous récompenser de cette belle marche, on cède à la tentation… Ce soir, fondue suisse à Gruyères ! Bien qu’elle est été un poil trop avinée, elle était excellente.
Fondue suisse, un peu trop chargée en vin mais reste un délice ! |
Camping, 2e round : Insomnie 2 - Sommeil ½
La nuit fut meilleure mais pas encore au top… L’adaptation à la nuitée sous tente est un peu plus longue que prévue pour moi ! Mais la fatigue ne m’abattra pas, je pars prendre une bonne douche glaciale pour me réveiller, et c’est reparti pour une nouvelle journée.
Torgon, portes du soleil et terrasse sur les Alpes
Fin du week-end en Suisse
Nous reprenons enfin la route en direction de la France, en admirant le Lac Léman et les pré-Alpes qui plongent toujours aussi majestueusement dedans… Un week-end court mais intense qui s’achève sur de beaux souvenirs emprunts de rire, de complicité, de soleil, de saveurs et de moments intenses passés entre copains dans un cadre nature qui m’avait bien manqué dans ma nouvelle vie lyonnaise.